Il  a plu , il ya eu de la chaleur  en Corse en ce début d'Avril, et le jardin est en ébulition !

Un tour de celui ci le matin,  le confirme, des fleurs partout , des bourgeons sur les arbres; tout s'éveille et assure le renouveau de la nature. Naïvement et vous m'en excuserez, j'ai choisi cette musique mondialement connue de Sidney Bechet qu'on ne se lasse pas d'écouter.

Je vais  prendre un peu de repos  et mettre le blog en pause jusqu'au 25 de ce mois.

Tiens j'embarquerais volontiers sur la Belle Poule ce voilier mythique que Pascal Le Dervouët, l'auteur de ce cliché a saisi, quittant le golfe d'Ajaccio.

A bientôt

Revenons un peu en Corse car j'ai l'impression d'oublier un peu mon île !

Je vous emmène dans le quartier de la citatelle de Bastia ,un lieu qui s'est transformé au fil des ans pour devenir très touristique. C'est en 1380 que le gouverneur Leonello Lomellini créa cette citadelle. En 1448 on construisit le palais des gouverneurs que l'on peut encore admirer aujourd'hui et qui abrite l'un des plus musée de Corse. Les lieux restèrent donc sous cette domination jusqu'à la fin du XVIII ième siècle. On construisit ensuite des bâtiments et des maisons qui constituent le plus vieux quartier de Bastia.On l'appela Terra Nova. 

Le palais des gouverneurs, la place du donjon sont classés monuments historiques

La citadelle vue du vieux port

On entrant par la porte sud Ouest on trouve la cathédrale de style Baroque Sainte Marie, richement décorée par les artistes Ligures et Florentins , qui date  de 1604. Tout juste à côté se trouve l'Eglise Sainte Croix qui date de 1542 et qui est la plus ancienne de la ville. Elle abrite depuis sa création, le Christ Noir, une croix recueillie en mer par des pécheurs  Corses en 1428. 

Sur la place du Donjon on remarque le palais des douze nobles, construit par les notables et familles puissantes de Bastia , et la Casa De Zerbi qui était le Vicariat  Général. C'est la maison ocre rouge que l'on voit dans la vidéo qui a été rénovée avec des couleurs du vieux Gênes.

A noter que de la Citadelle on a une vue splendide sur le  vieux port de plaisance  et sur le nouveau port de commerce.On voit aussi les Îles Italiennes et en particulier L'île d'Elbe, lieu de détention de Napoléon.

Je vous souhaite une excellente soirée

J'étais rentré heureux de ma découverte de Lumbini  avec ses parcs  splendides et ses temple boudhistes superbes. Le soir dans le petit hôtel où je logeais j'en faisais part au propriétaire. Celui ci me fit comprendre que j'étais bien loin de la réalité qui existait dans les villages avoisinants. J'ai du  insister pour que je puisse en visiter un avec un guide, ce que finalement il accepta.

Quand on va visiter un pays on cherche toujours à admirer les plus belles choses qu'il puisse nous offrir. C'est que propose bien sûr les agences de voyage. Mais quand on voyage seul ou en très petit groupe on peut sortir de ces circuits et découvrir des réalités qui font mal.

 Les images de ce clip ont été tournées dans l'après midi. On rentre dans des visions pénibles d'une communauté qui vit pour survivre. On réalise ce qu'un extrême dénuement veut dire. Des bâtisses basses en briques rouges, aucun confort , aucun magasin , tout le monde vit dehors. Les adultes travaillent, les enfants en bas âge sont près de leur mère. Les bêtes sont indolentes, vaches, boeufs,  buffles , chèvres et cabris déambulent dans des ruelles boueuses encombrées de tas de paille ou de fumier près des habitations. Il y a de l'eau grâce à des fontaines à bras, les regards sont tristes, les habits usés. Pas de voitures, de rares motos, quelques bicyclettes.....

Les activités principales demeurent l'élevage, et la culture de céréales sur de vastes plaines. Des lacs et des ruisseaux permettent d'améliorer l'ordinaire, avec quelques poissons péchés avec des moyens rudimentaires. Les canards sont marqués avec des rubans de couleur permettant aux propriétaires de les reconnaître. On voit des masures couvertes de tôles sur lesquels on cultive des melons sur un substrat de terre et de paille.

J'étais avec mon amie avec qui j'ai beaucoup voyagé en Asie. Pour éviter toutes disputes avec les habitants nous avons remis au chef du village quelques denrées de base et à l'instituteur de l'école biscuits et sucreries pour les enfants.C'est le moins que l'on pouvait faire.

Nous avons eu des difficultés à évoquer ces instants le soir venu. Je  sais pour avoir beaucoup bourlingué que la pauvreté est de ce monde et que nous  nous rendons même plus compte des privilégiés que nous sommes.

Je lisais l'autre jours que les Ukrainiens avaient fait prisonniers de nombreux Népalais combattants avec les troupes Russes. C'est facile à comprendre.

Bonne soirée

Il faut sauter le tropique du Cancer pour atteindre ces zones rurales du Gujarat. Pour moi cela a été une grande surprise. En effet il y a une vie communautaire extraordinaire. La vie est certainement difficile  dans ces villages excentrées où l'accès aux soins est limité . Mais on sent une solidarité exemplaire.

A côté des éleveurs de bétail, on trouve dans ces villages, des artisans et même des artistes qui travaillent les richesses naturelles. On tisse, on sculpte on peint, on imprime des tissus, on travaille le cuivre,  le bois, le coton, on cultive, on arrose en un mot tout le monde travaille, et les enfants présents prendront la suite des aînés.

Ici rien n'est triste. Les personnes ne sont pas riches mais elles vous invitent à partager un thé et quelques gâteaux. On rit, on est chaleureux et surtout cette vie animée est toute en couleurs. On est pieds nus, mais on a de belles robes  aux tons éclatants, d'innombrables bracelets aux poignets et aux bras, il y a des femmes superbes aux yeux clairs.

Les maisons elles aussi sont décorées et leurs intérieurs très gais. On fait aussi de la musique avec pas grand chose  et les enfants dorment tranquillement dans des berceaux que l'on ne voit plus chez nous. 

Aucune agréssivité, pas de mendicité, mais la joie de partager avec l'étranger. Il est vrai qu'ils ne voient pas grand monde, nous avons eu la chance de voir et de rencontrer ces Gujaratis après avoir négocié une autorisation de circulation avec les autorités de la province.

Une expérience unique qui vous prend aux tripes.

Je vous souhaite une excellente journée.

J'ai beaucoup voyagé mais je dois dire que ma visite à Palitana est vraiment quelque chose que l'on ne peut oublier.

Ce haut lieu de la réligion Jaïn dont je vous ai parlé se situe dans le Sud du Gujarat en Inde .Voyage avec trois amis et un guide dans un 4x4 loué au départ de Jaïpur au Rajasthan.

On ne peut accéder à Palitana qu'à pieds. On grimpe environ 3950 marches parfaitement entretenues , sur une distance d'environ quatre kilomètres avec un dénivelé raisonnable pour atteindre le sommet situé à 600 mètres d'altitude.

C'est là que se trouve les 363 temples et chapelles de cette religion inspirée largement par le Bouddhisme. 

Il faut partir tôt le matin pour éviter la chaleur. Des porteurs louent leurs services pour vous transporter , en cas de besoin, avec des chaises à porteurs jusqu'au site. D'autres portent sur leurs têtes des ballots et les petites charges sont dédiées aux femmes.

Il faut connaître les contraintes avant de commencer l'ascension. On ne peut porter aucun objet en cuir, on ne trouve rien à manger, les jaïns sont végétariens, la viande et les oeufs sont strictement interdits. On peut boire sur les paliers intermédiaires où se reposent les porteurs ,mais les bouteilles  en plastique, elles aussi sont interdites.

Les premiers temples datent du XI ième siècle, d'autres ont été détruits à cause des guerres de religion au XIV et XV sème , les dernières constructions datant du XVI ième siècle.

Nous nous sommes séparés,  afin d'être les plus discrets possible. Je crois que j'ai eu un chance inouïe de pouvoir filmer ces scènes avec ma toute petite caméra Sony. Ce jour là je ne l'ai su qu'après coup, il y avait un pélérinage. Aucune agressivité ni remarques, les Jaîns  cultivant la non violence et l'égalité entre femmes et hommes. 

Il y a dans ces lieux une atmosphère que je ne  peux décrire tellement elle est unique et forte. Le vêtements blancs des hommes, ceux colorés des femmes, une ferveur incroyable , des prières murmurés au milieu des temples en marbre entretenus par une armée de moines en tenues orangées.

Je suis monté et descendu à pied. J'étais moi aussi un pélerin. A l'arrivée un bon repas et une sieste royale entrecoupée de rêves inimaginables

Je vous souhaite une excellente semaine